N°1_ Brèves, glanées ici et là.

– Lèche-vitrine... J’étais allée admirer les étoiles fraîches de l’hôtel de luxe de Noailles à Marseille (qui s’est fait fracasser les vitrines pendant la manif du 9 novembre) … Nos sourires respectifs ne laissant aucun doute il me dit « C’est normal ! ». il parle de Hong-Kong en disant que les patrons de l’hôtel s’en sortent bien. On se sépare après une ou deux autres « blagues ». Je n’ai aucune idée de qui a fait ça et non seulement je m’en fous mais j’espère vraiment qu’ils ou elles ont pris plaisir et ne se feront pas chopper. Ce serait dommage que les centaines de personnes qui ont souri en voyant les étoiles imaginent qu’il y avait forcément des gars en dessous des capuches…

– Coups de griffes… Ça me rappelle une fois où y avait marqué « violeur » en gros sur la vitrine d’un kiné à Paris ; une fois où un client qui avait refusé de payer une passe a retrouvé sa caisse carbonisée ; une autre où un énième auteur de violences conjugales (qui continuait à faire de la merde) s’est réveillé avec son camion et les murs devant sa maison recouverts d’un texte qui parlait de ça ; ou une dernière où un autre a trouvé son blase et « violeur » écrit sur le mur de son taff un matin.

– Méfie-toi. Elle commence à se balader seule le soir. Elle dégage un truc hyper tranquille, ouvert et doux. Un type lui dit « t’es bonne toi » quand elle passe, et c’est déjà une fois de trop. Elle se retourne, lui attrape la tête et la claque sur le rétroviseur de la bagnole à côté ; vérifie qu’il est encore vivant avant de se barrer très vite. Quand on en parle elle est à la fois mal, désolée et en colère. C’est le soir dans une cuisine, sa mère et sa sœur cadette la rassurent et l’appuient en lui disant « t’as fait comme t’as pu. C’est pas toi le problème ».

« On nous tue et vous nous parlez de tags sur des murs ». « Ils ne nous protègent pas, ils nous violent » : des milliers de femmes manifestent contre les violences machistes au Mexique (viols y compris policiers, neuf femmes tuées par jour en moyenne)… Les médias quand à eux parlent des tags et des destructions qui ont lieu pendant la manifestation.

– Lâche moi la grappe… Quand à 60 ans, X envoie chier pour la première fois un homme qui lui parle comme à un bout de chair. Quand on est masquées dans la rue le soir, qu’il ose venir nous voir en mode « oh les filles vous faîtes quoi? vous avez l’air cheloues… » et se fait dégager fissa. Quand je peine à me débarrasser d’un relou (je me sens pas en danger mais c’est chiant) et qu’une inconnue le voit, s’approche, ignore le relou, se claque face à moi et me dit très fort « Salut copine, comment tu vas ? ». C’est super, on laisse le relou en plan et on part en se marrant…

– Bonheur salarial… Après avoir mis une première collègue au sol, il fait une clé de bras à une deuxième. Celle ci décide de ne pas se servir de son poing, mais la bouche plaquée contre l’oreille du connard elle pouse un cri très fort qui lui déchire le tympan. Le type lâche prise et se plie en deux en se tenant les couilles, comme si c’était là que le coup avait porté…

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